« Josef Helie passe. Il marche, me parcourt, m’observe, discret. Son ombre coule sur les murs, caresse ma silhouette quand le soleil est haut.
Il repasse, seul, tard. Nous avons un accord tacite, passé minuit, il œuvre silencieusement et moi, je fais semblant de dormir. Chacun fait ce qu’il a à faire, chacun sait. Et je sais que demain, il reviendra m’arpenter, du pas assuré de celui qui ne craint pas le froid, l’eau, l’espoir, la curiosité. »
la rue
le mur
« On a un rapport particulier Josef Helie et moi. Normal quand on se fréquente depuis si longtemps. Et surtout quand l’intensité est présente depuis le début. Il effeuille les épreuves comme une marguerite et me dit « je t’aime, un peu, en couleurs, en noir et blanc… Pas du tout, je vais recommencer ». Il a la franchise, la détermination. Il m’habille, m’offre et je m’expose sans timidité. Il me replace dans mon milieu naturel, je n’ai plus qu’à m’épanouir devant vous. »