passages • exposition à la galerie bordelaise • 28 juillet / 26 août

Je suis heureux de vous annoncer que l’on m’a entrouvert les portes d’un espace pour exposer mes photos dans un monument historique : la Galerie Bordelaise pour une exposition que j’ai nommée : « passages »

Accompagné d’un texte signé Nathalie Man, j’y réalise depuis jeudi une « performance collaborative » en prenant les portraits de mes gentils visiteurs puis en collant avec eux les tirages aux murs, complétant ainsi au fur et mesure l’exposition.

J’y présente les photos résultats du projet horizon(s) 1km, mon travail de rue réalisé depuis 2 ans ainsi que 56 degrés, le reportage que j’avais réalisé à vélo à travers les USA en 2016 pour parler aux Américains des précédentes élections. Les circonstances actuelles le rendent de nouveau d’actualité et j’en viens à envisager de repartir faire une version actualisée l’an prochain, il y aura tant de choses à raconter.

Venez donc me voir 40 passage de la Galerie Bordelaise ou 5 rue des Piliers de Tutelle pour visiter, participer au projet, m’offrir une glace ou simplement faire un coucou et partager une discussion.

Vernissage jeudi 6 août à 19h.

horizon(s) 1km

Depuis quelques semaines, notre univers physique s’arrête au premier kilomètre, notre nouvelle frontière. Au-delà s’étend un nouvel horizon, hier notre territoire, aujourd’hui l’« étranger ». Évidemment si cette frontière n’est que provisoire, n’interroge-t-elle pas la nature même d’une frontière, sa justification, sa matérialité, son humanité ? Autant de questions qui participent à notre humanité, à notre citoyenneté.

Le 13 mars anticipant le confinement, j’ai renoncé à un voyage vers Montréal. Je me suis senti une première fois prisonnier de cette (soft) interdiction de franchir la frontière. Puis quelques jours plus tard, notre périmètre d’évolution se réduisait inflexiblement à un rayon d’un kilomètre. Deux fois, on dressait des frontières limitant mes mouvements.

Évidemment, ce questionnement est celui d’un privilégié, que l’on contraint une fois dans sa vie de libertés. Mais pourquoi ne pas en profiter pour s’interroger sur la notion de frontières (voir de la limite dans le contexte environnemental actuel) et d’imaginer ce que cela signifie pour celle·ceux qui sont habituellement prisonniers de leurs frontières ?

Dans le respect de ma pratique de photographe street artist, j’ai souhaité occuper les murs autour de moi avec un procédé nouveau pour moi, passant du ciment au papier, plus facilement accessible, recollant comme à mon habitude mes photos sur leurs lieux de prises de vue.

Le photos présentées sont les reproductions des collages réalisés pendant le confinement.

 

Toutes les photos des mes différents projets sont disponibles à l’achat dans des cadres artisanaux, sur Dibond ou en tirages simple. Toutes les œuvres sont signées et numérotées.

galerie des passagers
merci Céline Musseau pour le nom « passagers »

Les noms de mes projets me viennent toujours instinctivement. Tel fut aussi le cas pour « passages », je crois, lors d’une balade sur une plage. Il convoque l’éphémère de mon exposition, l’historique galerie commerçante traversée pour s’y rendre, la fragilité de mes collages ou encore les allées et venues des visiteurs. C’est pour cela que j’ai souhaité vous photographier et figer pour un instant tous ces passages sur fond d’un texte de Nathalie Man. A chacune de vos postures ce sont de nouveaux passages de texte qui se révèlent.

« Josef Helie m’a demandé d’écrire un texte sur la thématique « Passage ». La première chose que j’ai faite, c’est de chercher l’étymologie du mot. J’ai choisi celle du XIIe siècle : « partie, fragment d’un texte ». J’ai donc décidé de reprendre tous mes poèmes, de les citer, d’en sélectionner des parties pour composer ce texte pour Josef. C’est un nouveau langage que j’aimerais vous offrir. »

Entre-deux mondes, de jour comme de nuit, contre les murs déchus de nos rues vagabondes, tes yeux qui visent l’horizon comme tu enverrais le cerceau autour d’un corps immobile, un kilomètre au cœur et tant d’autres à venir. Je veux la mer, la brise, les vacances. Je les retiens, Bernard l’Hermite se croyant caché, le monceau de sable que j’ai apporté et laissé au pied de ta fenêtre. C’est quoi le rouge ? C’est loin la mer ? Tous ces ventilateurs qui m’indiquent la chaleur de l’été. À l’arrivée, le sel sur ta peau et un nouveau langage que l’on ne connaît pas encore.
NM.

Toutes les photos des mes différents projets sont disponibles à l’achat dans des cadres artisanaux, sur Dibond ou en tirages simple. Toutes les œuvres sont signées et numérotées.

56 degrés

 

56 degrés, une traversée des USA à vélo – été 2016

Même si cela parait impressionnant, j’ai voulu faire de ce voyage à vélo une exploration à la fois personnelle et humaine en me concentrant sur les gens, ce qu’ils vivent, qui ils sont, leur histoire, leurs histoires plutôt qu’une performance physique.

2016 était évidemment particulièrement intéressante.

Cette année électorale qui me donna l’occasion de prendre la mesure des opinions, des ressentis des habitants d’un pays continent qui reste malgré la fragmentation de notre monde encore la première puissance mondiale. Combien de fois a-t-on entendu que leur Président était le chef du « free world ».

Si tout le monde est différent par son histoire, ses origines ou ses valeurs, il y a quand même ce dénominateur commun qui unit ces gens que j’ai rencontrés : leur générosité. Dans ce monde où on nous envoie plein de signaux tristes et négatifs, de violence et de conflits, être placé devant la générosité des gens tous les jours de façon aussi intense et régulière, j’ai trouvé cela magnifique. Ma vision des États-Unis était celle que les médias me suggèrent, celle de tout ce qui se passe d’assez triste, entre Donald Trump et les tueries, le genre de choses qui nous rendent tous inquiets. Pourtant, j’ai rencontré des Américains extrêmement généreux, qui font attention aux gens autour d’eux.

Après ce voyage, j’ai mieux compris un peuple différent de nous et leurs points de vue tout aussi différents. Dans cette immensité, je suis allé à la rencontre de gens qui ne pensaient pas comme moi. Aujourd’hui je réalise que j’ai transformé cet essai en quelque chose de plus durable. Le voyage est une occasion qui permet de gagner en maturité. C’est en se déplaçant que l’on arrive à prendre du recul par rapport au quotidien.

Toutes les photos des mes différents projets sont disponibles à l’achat dans des cadres artisanaux, sur Dibond ou en tirages simple. Toutes les œuvres sont signées et numérotées.

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