Michel Pecoste, la désillusion Fillon

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J’avais passé la nuit sur le canapé de Delphine, la carrément cool jeune fille que j’avais rencontrée la veille dans un bar à tapas et qui avait accepté de m’offrir une douche et un toit pour la nuit. Ce samedi matin dernier, je venais de me lever à Pau et alors que j’errais dans Pau à la recherche d’un lieu pour prendre un petit-déjeuner, j’ai croisé Michel, 82 ans, qui a ralenti sa marche à mon passage pour lire mon panneau. Je me suis arrêté pour lui faciliter la lecture et nous avons engagé la conversation. Et à la question posée sur le dit panneau, il a répondu : « rien ».

« Je ne veux pas être coresponsable de ce qui va arriver, ils promettent beaucoup et réalisent peu. »

Ce qui m’a immédiatement frappé, ce furent son look de dandy, ses lunettes à la mode et son splendide accent béarnais. Nous avons poursuivi notre échange et il m’a expliqué : « Je ne veux pas être coresponsable de ce qui va arriver, ils promettent beaucoup et réalisent peu. »

 

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Ancien directeur de plusieurs bureaux de poste à Paris, supporter historique de François Bayrou (ils ont fréquenté le même lycée à une dizaine d’années près) à qui il fait dédicacer ses livres, membre du MODEM, il s’avère déçu en estimant qu’il a suivi Emmanuel Macron à remords et s’interroge encore sur le candidat sur lequel va se porter son vote. Alors il évoque Jean Lassalle, qui lui aussi réalisé un tour de France, mais à pieds : « C’est un paysan d’une vallée, l’autre jour je voyais une de ses interviews à la TV , je ne l’ai pas quitté tellement il est logique, il a réponse à tout, j’aime ses valeurs, on est tous descendants de paysans ici. ». 

Avant l’affaire Fillon il pensait voter pour lui même s’il avait soutenu Alain Juppé aux deux tours de la primaire de droite. Mais depuis le déballage quotidien des affaires au sujet de l’ex-champion de la droite, la rupture est définitive : « S’il n’avait pas eu d’histoire, j’aurais voté pour lui (…) C’est comme l’affaire Dreyfus, c’était il y a 100 ans et on en parle encore. L’affaire Fillon, on se souviendra qu’il devait être élu, qu’il était très bien vu, chrétien et il va faire 17%. »

Il en vient à se demander parfois s’il ne va pas voter pour Jean-Luc Mélenchon.